La liste des régressions sociales n’en finit pas de s’allonger :
avec les ordonnances,
- c’est le peu de hiérarchie des normes qui avait résisté à la loi El Khomri qui s’effondre
- Traduction : les conventions collectives ne pèsent plus rien contre l’accord d’entreprise et lorsqu’elles prennent le pas c’est en lieu et place de la loi, ce qui revient à multiplier ce qui faisait force de loi selon les branches professionnelles
- les moyens de défense et représentation des salariés sont considérablement affaiblis :
- des licenciements plus faciles,
- une instance de représentation unique (le comité social et économique) : moins d’élus avec moins d’heures et moins de moyens financiers, moins d’informations obligatoires annuelles, moins de consultations annuelles, moins de négociations annuelles
- des délais moindres pour solliciter le conseil des prud’hommes et des sollicitations payantes
- la négociation dans les petites entreprises sans organisation syndicale ouvre une brèche et expose ces salariés à la loi du taillon
Le projet de loi de finance 2018 de la Sécurité Sociale n’a été avalisé que par le patronat (14 voix pour et 17 voix contre) :
- Bien sûr les coupes budgétaires et suppressions de postes pleuvent en tous sens
- Mais le transfert du financement de la cotisation sociale vers la CSG est pire encore : il finira de déposer entre les mains d’un Etat partisan, le pouvoir de décision sur NOTRE système de Protection Sociale, financé par notre travail à la base. Cette "Étatisation" ne tardera pas à confier à des organismes privés la gestion de ce patrimoine historique !! Les soins et la retraite seront réservés à ceux qui pourront payer et uniquement eux !
Toute la fonction publique est affectée par les restrictions 2018
- dans une moindre mesure l’armée … après qu’elle se soit montrée quelque peu rebelle cet été !
- Ces restrictions pèseront sur l’emploi, les conditions de travail et les salaires des agents de la fonction publique
- Mais bien au delà, il s’agit pour nous tous, de la qualité de service et de l’existence même de services publics gratuits ou à un moindre coût.
Et qu’à cela ne tienne, les dossiers formations professionnelles et chômage sont ouverts pour …. "sécuriser après avoir flexibiliser" disent-ils !!
Mais prenons garde :
Sur le chômage, il suffit d’écouter le grand entretien du Président Macron pour halluciner : mais dans quel monde vit-il ? Pas le nôtre assurément !
- il parle de "chance d’être au chômage" quand nombre de personnes en perdent le sommeil !
- il explique que l’ouverture de ce droit à un démissionnaire tous les … 5 ans (ça c’était avant) … non 6 ou 7 ans, ne coûtera pas plus cher, bien au contraire ! Mais cher à qui ? Eh bien aux patrons ! A ce jour, explique-t-il, cette personne négocie une rupture conventionnelle qui coûte à l’entreprise et demain ? Eh bien il démissionnera sans rien d’autre que le chômage !
- Quand il s’agit de chiffrer, ce que coûterait étendre à tous le droit au chômage, des chiffres fusent de 1 à 16 milliards. Le MEDEF refuse de payer et si nous laissons faire, ce sont les chômeurs eux-mêmes qui paieront !
Le maintien du niveau d’investissement en formation professionnelle est à surveiller …
Alors n’attendons pas naïvement le miracle :
des richesses immenses sont déjà produites
nul besoin d’en produire plus encore pour espérer obtenir de quoi vivre dignement et sereinement
nous devons imposer l’arrêt du processus qui donne toujours plus à ceux qui ont déjà et laisse grandir la précarité et la misère en même temps que la peur du lendemain et la peur de cette misère !!
nous devons imposer le respect de nos droits, de nos libertés et le partage des richesses !!
Tous en grève, contre les ordonnances et l’austérité imposée à ceux qui ne peuvent vivre de leurs rentes !!
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