En acceptant de souscrire sur le fond au projet de Nice, les sept organisations syndicales organisées en intersyndicale (CFDT, CFTC, CGC, FO, SNIACAM, SUD, UNSA) pensaient avoir fait l’essentiel pour amadouer les dirigeants du Crédit Agricole et obtenir quelques concessions à la marge dans le cadre de sa mise en place.
La CGT s’est, dès le départ, opposée à ce projet dont les objectifs dépassent largement l’outil informatique pour impacter tous les métiers de la banque dans les années futures.
La CGT a également toujours refusé de se prêter au jeu de dupes proposé par la direction du groupe et se soumettre à ses oukases. Bien lui en a pris. En effet les responsables du projet ne supportent la moindre observation, ni le moindre obstacle à leur entreprise. Aucune des objections et aménagements proposés par le cabinet de consultants, pourtant très conciliant, n’ont trouvé grâce à leurs yeux. Ils ont balayé de leur dédain les interrogations légitimes des salariés.
La menace pour asservir.
En réponse à la lettre ouverte envoyée par l’intersyndicale pour exprimer son dépit face à l’absence de dialogue avec les dirigeants du Crédit Agricole, ces derniers se sont contentés de brandir la menace de priver les organisations syndicales des moyens de négocier la fusion des sites informatiques, si celles-ci ne cessaient leur obstruction à la mise en place du projet NICE.
Fort curieusement, la CGT semblait écartée des négociations avec une singulière complicité des sept organisations qui préfèrent accompagner les projets des directions du Crédit Agricole, quand ce n’est pas y collaborer, les intérêts des salariés dussent-ils en pâtir.
Négocier n’est pas collaborer.
La CGT refuse de fournir la corde pour pendre les salariés. Elle rappelle, n’en déplaise à celles et ceux que cela dérange, qu’elle ne peut en aucun cas être écartée de la table des négociations, ni de la construction des PSE qui suivront les réorganisations à venir.
En refusant tout acte d’allégeance, la CGT démontre qu’elle est la plus à même à défendre les intérêts des salariés. En lui apportant votre soutien par vos votes et vos adhésions, vous vous donnez les moyens d’obtenir la meilleure défense de vos intérêts.
A l’heure où la société exacerbe les individualismes, n’oublions pas que les conquêtes sociales n’ont été acquises que grâce aux luttes collectives.
“Ceux qui se battent peuvent perdre,ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu.” B. BRECHT
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